Généalogie et Antilles

Publié le par Aurore Holmes

Généalogie et Antilles

Les recherches généalogiques marquées par le sceau des Antilles sont particulières, originales, souvent douloureuses et empreintes d’histoires tragiques d’humiliations, de conquêtes, d’honneurs et de déshonneurs mais aussi d’amours en couleurs.

Qu’ils soient amateurs ou professionnels, les généalogistes cherchent à recréer l’environnement social de leurs ancêtres et s’interrogent sur leurs conditions de vie, leurs opinions politiques, leurs implications éventuelles à tels ou tels évènements significatifs dans l’histoire des Antilles, leurs joies et leurs souffrances, les motifs de leurs choix décisifs, etc… Souvent difficiles à reconstruire à travers les documents officiels, la vie de nos ancêtres s’enrichit grâce aux recherches génétiques.

Faisons connaissance avec Etienne Zabulon à travers son acte de mariage du six novembre 1798. Son nom de famille interroge ; il est modifié en Zabulon Marain (Zabulon est dans le récit de la Genèse, le dixième fils du patriarche Jacob et Marin est un prénom connu à cette époque et pouvait s’écrire Marain). Né probablement vers 1765, il est un métis affranchi en 1787 durant les troubles pré-révolutionnaires. Il fait probablement partie d’une milice car les témoins appartiennent au corps militaire : Jean-Pierre Rose Pixart, officier de milice et François Lalung, lieutenant d’un régiment de chasseurs En 1798, la Martinique est sous occupation britannique. Il est possible que son acte de liberté signé en 1797 soit dû à ses activités militaires. La future épouse est Luce Toinette fille de Clément et de Marie Louise Ballain. Cette dernière, métisse libre, est née vers 1750. Nous supposons qu’elle porte le nom de son père blanc, Ballain, ce qui sera interdit un peu plus tard par un décret local. En 1799, selon l’acte de baptême naît Elisabeth Emilie Marain. Le parrain est Jean-Marie Charpentier et la marraine Marie Louise Grande Mare.

Voici donc une histoire succincte, certes, mais une histoire de nos ancêtres que l’on aura fait revivre à partir d’actes civils de la Grande Anse, en Martinique.

 

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