L'intelligence artificielle bouleverse le champ des compétences

L'intelligence artificielle implique des bouleversements qui ne tolèrent pas des délais d'attente en années, mais exigent une réactivité décisionnelle dans l'instant. Les changements se déroulent maintenant, sous nos yeux, en termes de minutes et de secondes. L'immobilisme et l'incapacité d'une vision sur le monde non pas de demain, mais de tout à l'heure, risquent de plonger autant les entreprises que les institutions encore endormies, dans le précipice d'un "has been" sans aucune issue de rattrapage ou de réinitialisation vers une première marche ratée.

Les orientations scolaires doivent intégrer de façon immédiate ces changements en fonction de la disparition plus ou moins éloignée de certains métiers.

Les caractéristiques essentielles de l'IA sont la manipulation quasi instantanée d'une multitude de données et l'absence d'affect et de conscience.

La notion de responsabilité du management décisionnel devra être impérativement redéfinie, sans toutefois exclure que l'intelligence artificielle est la résultante des travaux de chercheurs et des algorithmes de programmation sélectionnés par ces derniers, donc par des humains possédant, eux, une intelligence émotionnelle, une connaissance du bien et du mal, l'adhésion ou non à une éthique, des opinions politiques, des particularités psychologiques. Des chercheurs, peut-être, eux-mêmes menacés par leurs propres inventions et par des structures capitalistiques qui les dominent.

Quels sont les métiers en danger ?

• Les programmeurs en informatique.
• Les créateurs de sites web classiques.
• Les analystes financiers.
• Les traders.
• Les comptables.
• Les assistants, particulièrement les assistants juridiques.
• Les enseignants.
• Les graphistes.
• Les rédacteurs judiciaires.
• Les juristes.
• Les chasseurs de têtes et responables de "ressources humaines"

Les métiers en souffrance seront,, en général, des métiers nécessitant peu de créativité ou pour lesquels l'affect et la conscience seront des données non privilégiées.

L'article suivant du magazine Le Point cite la démarche managériale de la société américaine IBM face aux avancées d'e l'intelligence artificielle :